Si vous disposez d’une chambre inoccupée, pourquoi ne pas la louer à un « jeune actif » ou à un étudiant, en somme, à un locataire . Nous allons voir que c’est une très bonne solution pour « arrondir ses fins de mois », pour faire face à un coup dur de la vie voire même, pour compenser une baisse de revenus. Louer une chambre de son habitation, peut être une solution « active » et concrète pour améliorer la gestion de son budget.
Les règles à respecter pour louer une chambre
Louer une chambre de son habitation implique « seulement et simplement », le respect des règles qui régissent la location en meublé.
Les normes de décence : la surface de la pièce louée ne peut être inférieure à 9 m² et, la hauteur sous plafond de moins de 2,20 m. Un accès à un point d’eau (salle de bain) ainsi qu’à un point cuisine, est obligatoire.
Il est indispensable d’établir un bail / meubles …
Il faut également informer votre assureur, qui procédera à une extension d’assurance.
De plus, dans le cas d’une copropriété, il faudra vérifier si le règlement de cette dernière, n’interdit pas cette location potentielle. C’est rare, mais cela existe.
Une exonération des revenus possible
Pour bénéficier de l’exonération de ce type de location, plusieurs conditions cumulatives doivent être remplies :
- Il doit s’agir d’une location meublée.
- Les pièces louées doivent faire partie de votre résidence principale.
- Les pièces occupées par le locataire doivent constituer sa résidence principale.
- Le loyer doit être fixé dans les limites raisonnables. Pour les baux conclus en 2013, le loyer annuel par m² de surface habitable, charges non comprises, ne doit pas excéder :
- 181 € en Ile de France
- 132 € dans les autres régions
Si l’une de ces conditions n’est pas respectée, le propriétaire louant sa chambre sera imposable sur la totalité des produits nets retirés de la location. Si ses revenus n’excèdent pas 32 600 € par an, il peut bénéficier du régime « micro BIC » ou sur option du régime réel simplifié.
Conclusion
La location d’une chambre de son habitation peut être réellement profitable. D’abord, pour le propriétaire, il rentabilise un espace non occupé, qui reste vide la plupart du temps, malgré le fait qu’il paye incontestablement cet espace vide (en toute logique, plus l’habitation est grande, composée de plusieurs pièces, et plus le coût à la propriété, relative aussi bien à un acheteur qu’à un locataire d’un bien, augmente). Aussi, que l’on soit jeune actif, retraité, habitant dans un appartement modeste ou dans une grande maison, toutes les configurations possibles peuvent justifier le souhait de louer une chambre de son logement, restant vacante et inoccupée une partie ou toute l’année. Ensuite, pour le locataire de la chambre, cette location chez l’habitant peut être un moyen de se constituer une épargne, de construire finalement ses futurs projets, sans dépenser une somme « inutile » dans la location proprement dite (louer une chambre d’une habitation, reviendra moins cher que de louer un appartement par exemple). Enfin, pour les deux parties, ce « procédé locatif » est aussi un moyen de rencontrer des individus de tout horizon. Le propriétaire de la chambre à louer, peut définir ses critères relatifs aux potentiels locataires de la chambre (on peut être plus à l’aise, pour vivre au quotidien, avec une personne du même sexe par exemple).
Vouloir mettre à profit une partie de son habitat lorsque cela est possible, est une idée à la fois intéressante financièrement et économiquement (complément de revenus), « matériellement » (on optimise son logement), mais aussi écologiquement (on partage un logement qui serait resté vide).
Vous avez vous-même déjà expérimenté ce type de location ? N’hésitez-pas à rendre compte de votre expérience, ou simplement, exprimez-vous sur ce sujet en postant votre commentaire.
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Merci pour ces informations. Effectivement, louer une partie de son local d’habitation peut s’avérer rentable. Il existe d’ailleurs de nombreuses astuces similaires en matière immobilière. Le tout est de savoir titrer profit de la législation en vigueur.
Il devient courant de louer des espaces non occupés de sa maison, que ce soit une chambre ou un garage. Pourtant, il y a bien des règles à respecter car en effet, il faut avouer que bien des gens les négligent ou ne les connaissent même pas.
Merci pour cet article.
Bonjour,
L’idée est judicieuse pour ceux qui ont des pièces inoccupées dans leur résidence principale.
C’est vrai que c’est un concept gagnant-gagnant : le locataire paye moins cher et le loueur peut se faire un petit pécule.
A condition bien sûr de respecter les conditions précitées dans cet article, et je pense aussi que la bonne entente règne entre le locataire et le propriétaire.
Bernard
Il est clair que pour une famille, le complément de revenu que peut apporter la location d’une chambre vide peut apporter un vrai bonus à la fin du mois.
Mais au niveau du locataire, louer une chambre dans une habitation présente quelques désavantages comme la perte de sa vie privée. Au cours d’une recherche de location, je m’étais tourné vers la location de chambres mais les proprios ne voulaient pas m’accorder les APL.
Après c’est vrai que pour une courte durée (1 nuit à 1 semaine) cela peut vraiment dépanner.
C’est pas pour rien que l’on voit un gros boom au niveau des chambres d’hôtes ces dernières années.
Pour la rentrée, j’ai utilisé le cohébergement pour ma recherche de logement étudiant sur Paris, et il n’y a aucun doute, en plus d’être pas cher, ce type de logement courte durée (pour moi 5 nuits) et la solution pour se faire aider. La personne qui m’a cohébergé m’a aidé à me repérer dans Paris que je ne connais pas du tout ! J’ai même étais invité à mangé avec les gens qui m’ont accueillie.
Bonjour
Merci pour cet article très intéressant. N’est ce pas délicat de louer cependant une chambre ? On a intérêt à bien choisir son colocataire. Sinon cela devient vite problématique
ludovic
Bonjour Ludovic,
Bien sûr qu’il ne faut pas forcément prendre le premier venu, comme dans toute location ! De plus, en colocation, il faut le plus souvent, pour que tout se passe bien, instaurer des règles de vie. Sinon comme vous le dîtes, cela pourrait vite devenir problématique.
Olivier G.
Bonjour
le concept de l’hébergement est intéressant, mais peut-on louer dans les mêmes conditions plusieurs chambres de son habitation ?
Bonjour Christian,
Merci pour cette question qui peut intéresser plusieurs lecteurs. Je vous confirme que vous pouvez louer plusieurs chambres de votre habitation sans aucun problème.
A bientôt,
Olivier G.
Merci Olivier pour cette précision.
On m’a dit aussi qu’en 2009,que pour toutes les nouvelles locations meublées (Même pour un seul bien) les propriétaires devaient cotiser au RSI
Qu’en est-il maintenant ?
Peut-on se fier aux informations trouvées sur Internet
Bonjour Christian,
Je pense avoir compris pourquoi vous aviez eu cette information sur le net.
Si comme je l’explique dans mon article, vous voulez louer vos chambres de votre habitation à un étudiant…, au titre de sa résidence principale, les revenus sont à déclarer avec votre revenu imposable. Il y a une possibilité d’exonération selon certaines conditions. Je vous fais parvenir un lien du service public, le seul site que je crois à 100%. http://vosdroits.service-public.fr/particuliers/F1991.xhtml#N10158
Si vous voulez faire de vos chambres, des chambres d’hôtes pour des touristes de passage, cette fois-ci, c’est considéré comme une activité professionnelle. Si les revenus dépassent un certain plafond par an (4 740 € pour 2011, la dernière actualisation), il faudra alors régler les cotisations sociales… Je vous fais parvenir le lien du service public. http://www.service-public.fr/professionnels-entreprises/actualites/00781.html
J’espère vous avoir éclairé.
A bientôt,
Olivier G.
J’envisage de faire des locations pour les étudiants, et je suis en train de faire des simulations pour savoir si je passe en meublé ou bien avec le loyer « réglementé » à 181 € du m2/par an en 2013.
Le choix n’est pas évident, après avoir fait de multiples simulations je m’aperçois qu’il n’y a pas une grosse différence entre les deux statuts la fiscalité étant très lourde, même avec un abattement de 50 % pour le meublé.
Au fait, on n’a pas parlé de la CSG, devons-nous la payer avec le loyer réglementé ?
Même si le loyer est bas, il faut aussi nous garantir, pouvons-nous prendre un garant, ou faut-il prendre une assurance classique comme dans les baux normaux ? (Ou bien les deux en même temps)
Bon week-end
Bonjour Christian,
Dans les deux situations que vous évoquez, ce sont bien deux locations en statut meublé, qu’elles soient en loyer « réglementé » à 181 €/m² en région parisienne, ou en loyer non réglementé.
Concernant votre question sur la CSG pour le loyer réglementé, je ne peux pas vous répondre, mais je vous conseille de prendre contact avec votre centre des impôts (par mail afin d’obtenir une preuve écrite).
Enfin, en ce qui concerne les loyers impayés et les solutions pour les éviter, vous pouvez exiger un cautionnaire lors de la location, que ce soit via une assurance ou via un garant. Un point cependant, vous ne pouvez pas additionner ces deux types de cautionnaires, il faut choisir une solution parmi ces deux proposées.
Cordialement,
Olivier G.